INTRODUCTION

Risques et Inégalités: 
entre processus naturels et contraintes sociales

Descriptif:
Après une introduction aux principales notions et définitions (risque, inégalité, aléas, vulnérabilité, résilience, enjeux...) le cours abordera les risques et les catastrophes qui font l’actualité en insistant sur l'importance de la notion de vulnérabilité pour les analyser. Nous distinguerons les désastres d’origine naturelle de ceux provoqués par des actions humaines. Ces évènements ont lieux dans des territoires caractérisés par de fortes concentrations démographiques dans lesquels l’occurrence des aléas augmente la vulnérabilité des sociétés.
Des territoires où prédominent des inégalités face aux risques et des inégalités d’accès aux services publics. Des difficultés de prévention et de gestion pendant et après les crises dominent dans les pays pauvres ou en développement. Il existe ainsi divers types de risques principalement liés à des phénomènes naturels mais aussi souvent liés à des facteurs technologiques/industriels, épidémiologiques ou sociaux auxquels le Sud Asiatique et le Bassin Méditerranéen sont particulièrement vulnérables. En effet, les pollutions issues des zones industrielles, les glissements de terrain dans les montagnes et les séismes de magnitudes variables dans la zone de subduction  himalayennes, les inondations du Gange et du Brahmapoutre,  l’arrivée tardive de la mousson et l’accentuation des sécheresses affectent régulièrement les sociétés de l’Asie du Sud.
Du coté de la Méditerranée, la pression anthropique exercée sur les littoraux conduit à augmenter la vulnérabilité des populations aux risques environnementaux et sociaux : les sécheresses (Maroc, Syrie,…), les séismes : Al Hoceima (Maroc, 2004), Alger et Boumerdès (Algérie 2003), Izmit (Turquie, 1999 avec 17 200 morts), Italie (2009, 150 morts), les inondations (Bab el-Oued, Alger, 2001) et les feux de forêt (2003, Portugal) ont marqué la dernière décennie…
Puis, nous analyserons les modes de gestion des désastres et des impacts, les conséquences (sanitaires, alimentaires, géopolitiques), les perceptions et les stratégies d’adaptations menées par les populations affectées et par les autorités administratives gérant les territoires. Or, les possibilités de résilience sont inégales suivant les groupes sociaux affectés. L’accès aux soins et les moyens disponibles pour reconstruire les territoires sont souvent précaires dans les pays en développement. Les autorités territoriales et les sociétés civiles (ONG, associations ...) apportent un soutien dans ces conditions de crise.
Des séances seront consacrées aux acteurs de la prévention et à la gestion locale des risques, ainsi qu’à des analyses de discours médiatiques et politiques sur le risque, d’autres séances seront dédiées à des études de cas et les deux séances finales permettront de présenter et de discuter les travaux des étudiants.
Les étudiants participeront en construisant des dossiers notamment sur des contextes et des modes de gestion de catastrophes.

Objectifs:
- Acquérir une connaissance de niveau Licence des principales notions abordées – risques, catastrophes, vulnérabilité, résilience, gestion, inégalités, politiques nationales et internationales, actions d’urgence…
- Questionner les risques et les catastrophes dans des territoires dits « sensibles »
- Développer un esprit critique face aux médias…
- Mobiliser les savoirs acquis en cours visant à développer une analyse critique personnelle
- Savoir présenter et résumer l'essentiel de ses idées, à l’aide des différentes techniques de communication